Prélèvement de sédiments


 

L'accumulation de sédiments le long d'un cours d'eau de manière continue ou sous forme de bancs individualisés peut se présenter comme un phénomène durable ou transitoire, ayant tendance à s'amplifier ou à s'atténuer et même à disparaître à l'occasion d'un changement de régime important, en période de hautes eaux par exemple.

2.1 - Choix des points de prélèvement et schéma des lieux

Les distances requises en amont et en aval du rejet sont celles adoptées pour les prélèvements d'eaux, de préférence de 30 à 200 m.

Par zone (amont et aval du rejet), un échantillon moyen sera constitué à partir du mélange de 2 ou 3 échantillons prélevés à peu de distance les uns des autres, dans toute la mesure du possible aux plus fortes accumulations de sédiments fins. On évitera de prélever des échantillons de sédiments trop sableux et sablo-graveleux, sauf si les sables et graviers apparaissent comme noyés dans un mélange beaucoup plus riche en fines particules, presque insensibles au toucher. Ces milieux sont généralement pauvres en éléments fins, à la fois organiques et minéraux, sur lesquels s'effectue l'essentiel de l'analyse physico-chimique.

Un schéma simplifié des lieux de prélèvement comportera les indications suivantes :
-> les zones d'accumulation de sédiments fins avec éventuellement la présence de bancs de sable, graviers, galets,...
-> les zones à végétaux aquatiques (si ceux-ci abondent sur les lieux de prélèvement)
-> l'emplacement des prélèvements.

Les points de prélèvement des sédiments seront portés sur le croquis déjà existant des lieux de prélèvement d'eaux.

2.2 Technique de prélèvement

Le matériel utilisé est la drague à main à fond plat. De forme rectangulaire, elle est munie de parois latérales perforées à mi-hauteur, d'un bec verseur. Un manche articulé sur la paroi frontale permet de régler son inclinaison par rapport à l'horizontale et de racler les fonds parallèlement à leur surface.

Manoeuvrée avec précaution en présence de sédiments fins, la drague permet l'observation et le prélèvement convenable de la couche superficielle (sur 5 cm d'épaisseur environ si l'épaisseur de sédiments en place le permet).

Le mélange des échantillons avec les eaux du cours d'eau au moment du prélèvement doit être soigneusement évité (risque de dilution). Le remplissage du flacon de prélèvement doit être complet (sans laisser d'air entre l'échantillon et le couvercle).

Remarque importante
Les mesures devant traduire les phénomènes récents et les analyses physico-chimiques des sédiments n'étant réalisées que sur la fraction fine, fraction susceptible d'adsorber ou de contenir le plus d'éléments polluants ou toxiques, il convient pour tenir compte de ces exigences d'opérer uniquement sur la couche supérieure (inférieure ou égale à 5 cm environ) et fine (fraction inférieure à 2 mm) du substrat.

Le mélange des échantillons par zone devra être effectué dans un récipient non contaminant vis-à-vis des polluants à rechercher :
- verre, inox, porcelaine pour les composés organiques traces;
- matière plastique (polyéthylène) pour les éléments métalliques.
 

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Daniel Pellerin © 2003